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1Monsieur, jeusse bien desiré estre arrivé de melheure heure au
2Thouvet pour avoyr heu ce bien que de vous y veoir et suys
3parti incontinant que jay sceu votre arrivée à La terrace
4d’Avallon pour venir en ce lieu affin d’avoir moyen destre
5plus près de vous pour vous faire service et ouffrir
6tout ce qui est à mon povoir comme au seigneur de ce monde
7à qui je me desdie d’hobeyr en ce quil vous plairra
8me comander ; et vous mercie très humblement lhonneur
9quil vous a pleu nous faire destre venu sceans, vous suppliant
10ne perde la volunté de y retourner quant il vous plairra
11et je metray peyne de vous y recepvoyr et faire la
12melheure chère quil me sera possible pour le moins sera
13de bon cueur. Jay prié le sieur Du Vant vous aller trouver
14de ma part pour mexcuser de ce que demain je
15ne vous pourray aller faire la reverance à cause du mauvays
16temps ; et si je seroys si heureux que de vous avoyr
17sceans au jour quil vous plairra luy dire, je vous
18montrerés comme jay aprins à jouer à la pillie qui saulte
19pour vous y tenir compaignie. Et si vous faictes long sejour
20à La Terrace, je me yray parquer à notre maison pour
21huict ou dix jours pour avoyr ce bien que de vous veoir
22plus souvant et estre au près de vous, comme celluy qui
23desire vous demeurer très humble et obeyssant serviteur et en
24bien bonne grace, à laquelle très humblement me recomande, priant Dieu
25vous donner,
26monsieur, en santé très bonne vye et longue. Du Thouvet, ce XIIe 7bre 1571.
27Votre très humble et très obeyssant serviteur
28De montenard